Drôme (département)
Le département de la Drôme est un département français situé dans le quart sud-est de la France, et dont le nom vient de la rivière « Drôme » du même nom.
Le département de la Drôme fait partie de la région « Auvergne-Rhône-Alpes ». L’Institut national de la statistique et des études économiques » et La Poste (France) lui attribuent le code 26;. Ses habitants sont les Drômois et Drômoises. Sa préfecture est Valence.
Histoire
Le Département français a été créé à la Révolution française, le 5 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789 à partir d’une partie de la Province du Dauphiné à laquelle il appartenait avec l’Isère et les Hautes-Alpes, et de Drôme provençale parties issues de Provence et du Comtat venaissin.
Les limites du département furent plusieurs fois modifiées à la suite de l’annexion du Comtat Venaissin en 1792 puis de la création du département du Vaucluse en 1793 h. Les villes de Carpentras et Valréas, notamment, firent partie de la Drôme de façon éphémère. Ces modifications créèrent une enclave de Vaucluse (Canton de Valréas dans la Drôme, une des deux seules enclaves de ce genre persistantes en France avec celles du département des Hautes-Pyrènées dans le département des Pyrènées-Atlantiques (mais il en existait beaucoup sous l’Ancien régime)
Démographie
Les habitants de la Drôme sont les Drômois. En janvier 2007, le département de la Drôme comptait officiellement 473 422 habitants, se situant en 53e position sur le plan national.
En huit ans, de 1999 à 2007, sa population s’est accrue de près de 36 000 habitants, soit environ 4 500 personnes et +1 % par an. Mais cette variation est différenciée selon les 369 communes que comporte le département.
La densité de population du Drôme, 72,5 habitants par kilomètre carré en 2007, est inférieure du tiers à celle de la France qui est de 100,5 pour la même année.
La capitale de la Drôme est Valence.
Valence, Montélimar et Romans sont les trois communes les plus peuplées du département.
Les 10 plus grandes villes du département sont
Valence : 66 568 hab. (aire urbaine : 176 295) ;
Montélimar : 35 704 hab. (aire urbaine : 71 764) ;
Romans-sur-Isère : 33 664 hab. (aire urbaine : 51 000) ;
Bourg-lès-Valence : 19 305 hab. (aire urbaine de Valence) ;
Pierrelatte : 12 952 hab. ;
Bourg-de-Péage : 10 147 hab. (aire urbaine de Romans-sur-Isère) ;
Portes-lès-Valence : 9 629 hab. (aire urbaine de Valence) ;
Livron-sur-Drôme : 8 986 hab. ;
Saint-Paul-Trois-Châteaux : 8 707 hab. ;
Crest : 8 317 hab.
Géographie
La Drôme fait partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est située dans le Sud-Est de la France. Elle est limitrophe des départements de l’Ardèche, de l’Isère, des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence et de Vaucluse.
Le département très étendu et au relief tourmenté appartient au massif des Alpes occidentales intégrant les Préalpes du Vercors, Diois, Dévoluy, Baronnies à l’est et la vallée du Rhône à l’ouest. Le point culminant est situé dans le massif du Dévoluy à 2 456 m, le Rocher Rond.
On y distingue parfois :
la Drôme des collines au nord, au caractère verdoyant semblable aux monts du Lyonnais ;
la plaine de Valence à l’ouest ;
le Vercors à l’est (parc naturel régional) ;
la vallée de la Drôme et le Diois au pied du Vercors (où se situent les plus hauts sommets du département), zone géographique intermédiaire ;
la Drôme provençale au sud.
Ces appellations récentes ont des bases géologiques (Drôme des Collines, Vercors), climatologiques (la Drôme des Collines est marquée par un climat semi-continental, beaucoup plus pluvieux et moins ensoleillé que le climat méditerranéen de la Drôme provençale), historiques (pour une partie des communes de la Drôme provençale, tandis que les différences linguistiques (qui marquent l’actuelle Drôme au niveau des aires de répartition des langues anciennes) sont assez difficiles à faire coïncider avec cette délimitation (dans la moitié sud de la Drôme était parlé le provençal, avec une variété locale appelée le vivaro-alpin (au nord de la ligne « ch ») et des variations locales ; dans la partie nord était parlé le franco-provençal ou « arpitan »).
Plus globalement, le département de la Drôme est un territoire très diversifié qu’il est difficile de contenir dans une définition unique.
Une particularité de la Drôme est également d’entourer complètement un territoire qui fait partie du département voisin du Vaucluse, l’Enclave des papes.
Le département tire son nom de la Drôme, rivière préalpine et l’un des affluents du Rhône, longue de 110 km. Cette rivière trouve sa source à la limite des Hautes-Alpes et de la Drôme, à La Bâtie-des-Fonds.
Climat
Le climat de la Drôme est principalement de type méditerranéen. Au nord de la plaine de Valence, qui marque la transition, il est de type méditerranéen altéré avec des influences océaniques tandis qu’au sud de la plaine de Valence, il est de type méditerranéen franc. Le climat est de type montagnard à l’est du département.
Certains locaux et naturalistes fixent le défilé de Donzère comme limite de la végétation méditerranéenne mais ce phénomène est en réalité davantage lié à la nature du sol. En effet, à cet endroit la quantité de chênes verts, des cistes, des rolliers d’Europe et autres espèces typiquement méditerranéennes devient moins importante.
L’ensoleillement est d’environ 2 700 heures annuelles à Nyons contre 2 000 à Tain-l’Hermitage. Malgré ces différences, la Drôme occupe la 12e place des départements les plus ensoleillés de France devant l’Aude.
Il existe deux types de vents principaux : le mistral (vent du nord) et le marin (vent de sud). Le mistral assèche l’air tandis que le marin apporte de l’air doux et humide de Méditerranée. Ces vents peuvent être violents, notamment en vallée du Rhône.
La pluviométrie annuelle est assez importante : environ 850 à 950 mm pour les stations de plaine. Les pluies sont assez bien réparties sur les 12 mois de l’année au nord et prennent de plus en plus d’importance en automne tout en devenant de plus en plus rares l’été et l’hiver (les deux saisons sèches) en allant vers le sud.
On compte environ 20 jours avec chutes de neige en moyenne sur le nord de la Drôme (bien plus en montagne) et de moins en moins en allant vers le sud (10 jours avec chutes de neige à Montélimar). Les épisodes neigeux importants (>10 cm au sol) ne sont pas rares en vallée du Rhône et même ces dernières années : mars 2010, janvier 2010, janvier 2006 (par 2 fois), avril 2005, janvier 2003, février 2001, novembre 1999, janvier 1997, décembre 1996, etc.
La Drôme est un des départements les plus foudroyés par les orages avec le Vaucluse et l’Ardèche. Les orages sont intenses, surtout en automne, mais peuvent l’être également en été en cas de flux d’est avec un peu d’air frais en altitude (205 mm tombés en 2 heures lors d’un orage isolé à Montélimar le 20 septembre 1982).
L’amplitude thermique est importante : 4 °C environ de température moyenne sur la moitié nord du département en janvier contre 22 °C environ pour juillet ; 5 °C environ de température moyenne sur la moitié sud du département en janvier contre 23 °C environ en juillet.
Économie
L’essentiel de l’économie drômoise se situe à l’ouest du département, le long du Rhône. Cette zone, qui concentre la majorité de la population du département, est en outre desservie par des voies de communications majeures comme l’autoroute A7 ainsi que par les lignes ferroviaires LGV Rhône-Alpes et LGV Méditerranée. L’activité économique de la région valentinoise a été dynamisée par la mise en service de la gare de Valence TGV en 2001.
Agriculture
L’agriculture du département est caractérisée par ses nombreuses petites exploitations aux cultures très diverses (fruits et légumes, vigne, plantes aromatiques et médicinales, fruits à noyaux, élevage…) sauf dans la plaine de Valence et la Valdaine près du Rhône, où sévit une agriculture intensive sur de grosses parcelles, dans des territoires déboisés et dénués de chemins de promenade à la différence de la frange est du département et de la Drôme provençale.
L’arboriculture fruitière a beaucoup souffert du virus de la sharka et, à la suite de l’extension de la maladie dans les exploitations environnantes de la station de l’INRA au Domaine de Gotheron (Saint-Marcel-lès-Valence) est née une polémique sur la présence et l’origine de ce virus sur le territoire français. Des producteurs privés ont engagé des poursuites contre l’INRA et l’État.
En mars 2012 le tribunal administratif de Marseille a relevé dans son jugement que l’INRA a importé des milliers d’arbres de plusieurs variétés en provenance de pays d’Europe de l’Est fortement touchés par le virus de la sharka.
La Drôme, c’est aussi le deuxième département biologique de France après le Var (17,7%) avec 16,5 % de sa SAU certifiée. Chaque année, le département participe au salon International de l’Agriculture.
Parmi les vins produits localement figurent les comtés-rhodaniens.
Tourisme
Sites touristiques les plus visités :
la Ferme aux crocodiles à Pierrelatte (289 721 visiteurs) ;
le château de Grignan à Grignan (149 723 visiteurs) ;
Les stations de la Drôme proposant des activités neige l’hiver (ski alpin, ski nordique, chiens de traîneaux, raquettes…) et des activités ludique et familiales l’été (Dévalkart, trottinettes de descente, luge sur rail…): Col de Rousset, Font d’Urle, Valdrôme, Herbouilly, Grand Échaillon et Lus la Jarjatte
le Palais idéal du facteur Cheval à Hauterives (129 736 visiteurs)
le Palais des Bonbons et du Nougat à Montélimar (125 347 visiteurs)
Les plus beaux villages drômois :
- Mirmande ;
- Montbrun-les-Bains ;
- La Garde-Adhémar ;
- Le Poët-Laval.
Attractions géologiques :
- la forêt de Saoû ;
- les Grands Goulets ;
- les Petits Goulets ;
- Combe Laval.
- Voir l’onglet « Gastronomie »
Langues
Le département connaît deux langues minoritaires : la majeure partie du département se trouve en Occitanie, tandis que le pays albonais, c’est-à-dire la pointe au nord du département, ayant reçu l’influence culturelle de Vienne, est dans la zone de locution du franco-provençal.
L’ensemble des parlers historiques du département se rattachent à deux langues romanes : l’occitan et le franco-provençal. Drôme (prononcé [dʁoːm] se dit Droma en occitan et en franco-provençal, prononcé respectivement [ˈdru.mɔ] et [ˈdʁoːma]), Droumo en provençal.
On utilise parfois l’appellation imprécise de « drômois ». Cependant, dans la classification linguistique (dialectologique), il n’existe pas un idiome « drômois » qui coïnciderait avec les limites du département. Les parlers de la Drôme sont classés ainsi :
L’occitan couvre presque toute la Drôme.
L’occitan de la Drôme appartient au dialecte vivaro-alpin, qui s’étend du Vivarais, d’Yssingeaux et de Saint-Bonnet-le-Château à l’ouest jusqu’aux Alpes italiennes à l’est, en passant par la Drôme. Le vivaro-alpin se divise lui-même en deux sous-dialectes:
Le vivaro-dauphinois, qui couvre l’ensemble de la Drôme et le nord du Vivarais (ou nord de l’Ardèche) ainsi que les régions d’Yssingeaux (Haute-Loire) et de Saint-Bonnet-le-Château (Loire).
L’alpin, qui couvre surtout les Alpes du Sud (en France et en Italie) et qui frôle l’est de la Drôme.
L’occitan du Sud de la Drôme (ou Drôme provençale) fait la transition entre le dialecte vivaro-alpin et le dialecte provençal.
Le francoprovençal couvre environ la moitié nord de la Drôme des Collines. Les parlers occitans (vivaro-alpins) de la région de Romans-sur-Isère (Tournon-sur-Rhône, Tain-l’Hermitage et jusqu’à Saint-Donat-sur-l’Herbasse) connaissent des traits de transition vers le francoprovençal, mais restent malgré tout occitans.